Il y a ceux qui voient des choses et en parlent, mais n’écoutent pas ce que l’on leur dit…
Il y a ceux qui ne voient rien, écoutent les autres et en parlent…
Il y a ceux qui entendent et voient des choses, mais n’en parlent pas…
Voilà près d’un an que nous laissons la parole aux experts, virologues, épidémiologistes, immunologues de tout bord et à leurs « certitudes » scientifiques s’avérant, au fil du temps, plus « incertaines » les unes que les autres.
Pour quels résultats ? Où sont les promesses « de jours meilleurs », « de lumière au bout du tunnel », sans cesse réitérées et reportées de semaines en semaines, de mois en mois ?
A leur place, nous assistons à un florilège de discours et de décisions incompréhensibles, contradictoires, alarmistes, menaçants, culpabilisants et pour tout dire liberticides et inefficaces. Comment pourrait-il en être autrement puisque l’objectif unique et immuable avoué dès le départ de cette pandémie restait la volonté de ne pas engorger le système hospitalier et les services d’urgence réduits à leur seule lutte contre le virus au détriment de toutes les autres pathologies.
Le virus est là ! Nous devons apprendre à vivre avec lui et abandonner l’objectif chimérique de son éradication totale, comme celle de ses variants et de leurs multiples mutations à venir. Le passage obligé par le confinement limité ou généralisé de la population et les mesures de restriction qui l’accompagnent sont des leurres dont les conséquences délétères sur le plan émotionnel, psychologique, culturel, social et économique sont de plus en plus visibles et audibles, tant du côté des jeunes que des personnes âgées.
Et ce n’est ni le recours aux webinaires, technologies de pointe, pratiques du télé-travail, ni à la catégorisation des activités en termes d’essentiel/non-essentiel, présentiel/distanciel ou d’hybridation qui arrangent les choses.
La réalité est qu’une société sans contact et derrière écran est une société invivable et inhumaine.
Il est insupportable et inacceptable de réduire l’analyse de la situation actuelle sous forme d’une bipolarisation entre partisans du vaccin et … tous les autres qui sans être nécessairement antivaccins, complotistes ou conspirationnistes posent un certain nombre de questions, invitent à ouvrir le champ d’investigations à d’autres solutions et se voient reléguer au rang d’irresponsables et parfois même de terroristes.
On ne peut se retrancher près d’un an plus tard derrière le principe « d’urgence sanitaire » pour justifier l’abandon des règles de fonctionnement démocratique de nos sociétés et du débat qui devrait les accompagner.
Ne parler que de vaccination pour « un retour à une vie normale » est une erreur, tant sur le plan scientifique que philosophique. Les effets les plus lourds de la pandémie concernent avant tout la population des plus de 75 ans (82% des cas de mortalité) dont la réactivité immunitaire est déjà par ce fait fortement ralentie. Pour cette population-là, la protection vaccinale pourrait avoir un sens mais pour les autres ? Le manque de recul et de données quant au rapport coût/bénéfice d’une obligation vaccinale de masse justifient le respect du principe de précaution.
Il existe déjà aujourd’hui des protocoles de prévention et de soins ambulatoires (I-Mask+, Math+) qui, mis en œuvre par les médecins généralistes, permettraient d’éviter les formes les plus graves de la maladie et donc l’hospitalisation et le décès de nombreux patients ayant contractés le virus.
Le Grappe ne manquera pas d’initier une réflexion multidisciplinaire et critique de la gestion de cette pandémie, en lien avec celles du passé et celles qui ne manqueront pas de suivre.
Pierre Stein
Président
Grappe asbl