CRISE AGRICOLE : NE NOUS TROMPONS PAS DE CIBLE !

CRISE AGRICOLE : NE NOUS TROMPONS PAS DE CIBLE !

En misant sur la libéralisation des marchés agricoles, la PAC a organisé la précarité de l’agriculture familiale.

Paradoxe. Nourriciers de l’humanité, les agriculteurs ont du mal à gagner leur croûte. Dans l’UE, les responsables sont les artisans d’une Politique Agricole Commune (PAC) calquée sur les exigences de libéralisation des marchés agricoles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Elle est profondément inégalitaire. Encore aujourd’hui, 80% du budget de la PAC profite à 20% des exploitations les plus grandes.

En misant sur la libéralisation des marchés agricoles, la PAC a organisé la précarité de l’agriculture familiale. A fortiori lorsque les produits agricoles sont livrés aux jeux de la spéculation financière. Les paysans doivent pouvoir vivre de la vente de leurs produits, grâce à des prix stables et rémunérateurs. Pour leur rendre leur dignité, traitons le mal à la racine. Mais sans se tromper de cible.

Par Inès Trépant, politologue

Pour La Libre publié le 06/02/2024

Crise agricole

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