C’est avec beaucoup d’émotions que nous avons appris le décès de Roland Libois

Conscient de l’imminence du péril d’extinction des espèces, de toute de la biosphère pour une civilisation essentiellement destructrice, il a concentré son travail sur l’étude et la protection des espèces menacées. Lors de ses cours et ses conférences, il tente de mettre en lumière les causes fondamentales de destruction de la biodiversité.

Naturaliste dans l’âme, il était avant tout un spécialiste des mammifères auxquels il a consacré presque toute sa carrière de chercheur puis d’enseignant à l’Université de Liège où il a dirigé une équipe de recherches en écologie et zoogéographie.

Auteur d’une monographie sur la fouine et d’un ouvrage sur les mammifères menacés en Belgique, ainsi que d’une centaine de publications scientifiques et spécialisées, il était convaincu que, pour permettre la sauvegarde de ce qui nous reste de vie sur terre, il fallait comprendre que le bonheur peut résider dans la sobriété heureuse.

Je ne connaissais Roland qu’à travers sa gentillesse, son amitié avec Paul Lannoye, sa fidélité et son indéfectible soutien aux actions du Grappe.

Il y a des hommes qui, même en ne disant pas grand-chose, vous marquent pour toujours et vous imposent le respect, la confiance. Roland était sans nul doute de ceux-là.

Après ces années de lutte contre la maladie, il s’en va pour ce nouveau voyage que je lui souhaite heureux et apaisant.

Pour le Grappe,

Pierre Stein