Vous trouverez ci-dessous l’envoi d’une lettre ouverte au journal « Le Soir » en réponse à l’article paru le 3 novembre dernier, intitulé « Coronavirus : une médecin citée à comparaître pour avoir administré un vaccin « expérimental » » et signé par Anne-Sophie Leurquin et Arthur Sente.

Bien entendu il peut paraître « étonnant » qu’une patiente ait « l’audace » de citer en justice son médecin qui, elle, pense avoir fait son travail (au contraire, selon ses dires, de certains de ses confrères), dans le respect du prescrit des directives de l’Ordre des Médecins, de l’Agence européenne des médicaments, des mesures des gouvernements fédéral et régionaux …, et pourtant !

Ce qui retient plus particulièrement notre attention ici, c’est la légèreté rédactionnelle du travail journalistique. Celle-ci nous semble révélatrice des dérives actuelles trop fréquentes du traitement d’une information destiné davantage à faire la part belle au « buzz » plutôt qu’à prendre le temps d’informer le lecteur sur le fond et le contenu du sujet traité.

Pour nos deux journalistes, il aurait été normal et même obligatoire de se pencher sur les arguments qui fondaient cette citation, à en vérifier la pertinence à travers les textes relatifs aux droits du patient, à l’expérimentation sur la personne humaine ainsi qu’au Code de déontologie médicale.
Leur rôle ne se résume pas à rapporter des témoignages de citoyens en proie ou non à l’émotion (auquel cas nous pourrions tous nous présenter comme « journaliste ») mais de rassembler des informations, de les vérifier et de les rédiger dans un souci d’objectivité indispensable à l’information du public.

Pour les multiples raisons présentées dans cette lettre ouverte, ce travail n’a que trop peu eu lieu.

Pour le Grappe,
Pierre Stein