SORTIR DES DISCOURS VA-T-EN-GUERRE !

SORTIR DES DISCOURS VA-T-EN-GUERRE !

GRAPPE se permet de relayer le communiqué de presse de l’Action Liégeoise pour la PAIX

Nous pensons qu’il est grand temps de réagir, de dénoncer et de s’opposer à la multiplication des discours va-t-en-guerre et propagandistes que nous subissons aujourd’hui.

Nous ne manquerons pas, par la suite, d’accorder une réflexion et une analyse plus aboutie sur les enjeux et les conséquences qui accompagnent le climat d’anxiété et de peur, délivré quotidiennement par les plus hautes autorités militaires mais aussi politiques nationales et internationales, et relayé de manière « choc » par de très nombreux media.

Toutefois il nous semble utile de commencer la base de cette réflexion à partir d’un simple communiqué de presse centré sur l’impact et l’absurdité du choix d’une telle stratégie pour nos familles et nos enfants .

Nous vous invitons donc à en prendre connaissance ci-dessous.

Pierre Stein

Lettre aux parents et à leurs enfants


Comment peut-on se réjouir de l’engouement de ces jeunes de 17 ans à répondre à l’invite au service militaire volontaire du gouvernement Arizona ? En quelques jours, ils sont des centaines à répondre à l’appel.

En ces temps où la nouvelle traque aux chômeurs sévit et où les chiffres officiels du Forem (septembre 2025) soulignent le fossé vertigineux en Wallonie entre, d’une part, les emplois vacants (36.000), et, d’autre part, les chercheurs d’emploi (270.000) auxquels s’ajoutent les exclus potentiels du chômage (88.000), on peut comprendre que la promesse d’un salaire net de 2.000 euros et une image valorisante d’un travail utile, « exaltant », atteignent les jeunes et… leurs parents !

Voilà que l’armée devient un refuge et la guerre, un débouché…

Nous devons lutter contre cet esprit où la guerre s’impose comme un acte anodin, voire naturel, comme la seule réponse possible face à une attitude belliqueuse.
Se souvenir du sens réel du « Plus jamais ça ! » concerne chacun•e d’entre nous et la transmission d’une mémoire concrète des deux guerres mondiales du 20e siècle s’avère urgente : il plane comme une amnésie de la réalité sanglante des conflits armés.

Non, on ne joue pas à la guerre, non, les frappes chirurgicales ne sont pas sans impact, non, on ne déclenche pas un conflit pour défendre la paix, oui, user de la diplomatie reste la seule solution qui respecte les droits humains et qui protège nos jeunes générations des folies guerrières qui ne profitent qu’aux grandes industries militaro-industrielles.

Ces jeunes gens, formés en un an, s’intégreront parmi les réservistes tout désignés pour défendre le territoire belge en cas de conflit, car ils seront mobilisables à toute occasion.

Cet esprit de militarisation est là pour justifier aussi l’injustifiable : surarmer le pays et ainsi imposer des dépenses pharaoniques au détriment des secteurs publics, indispensables à la vie de chacun et chacune d’entre nous. Refusons ces dépenses déraisonnables qui vont entraîner des sacrifices sociaux, qui mineront les piliers indispensables (l’école, les pensions, la culture, les précaires…) à notre vie en société.